Créer, innover, c’est accepter de prendre des risques. Sans risque, il ne peut y avoir d’invention, de rupture, de création radicalement nouvelle, d’expression de son originalité. Les entrepreneurs, comme les artistes, doivent en permanence composer avec l’incertitude, avec la crainte de l’échec dans leur recherche de nouveauté.
Pour discuter ce thème, trois temps de rencontre sont proposés :
14h45 – Débat d’ouverture
Entrepreneur, artiste : ces deux métiers diffèrent par leurs approches mais sont confrontés à des problématiques souvent similaires. Face au risque de ne pas trouver son public, de ne pas pouvoir aller au bout de son projet, comment se donner l’ambition de l’innovation, de l’invention ? La question peut être inversée : le risque pourrait bien être le moteur puissant qui pousse les créateurs à aller de l’avant, à faire des choix audacieux et, finalement, à créer pour surmonter l’incertitude.
15h45 – Bâtir sa vie dans une société du risque
Face à un contexte d’incertitude prononcée, bâtir sa vie devient particulièrement difficile. La pression du risque représente certainement une force, une motivation, pour la création. Mais sans assurance ou protection, ceux qui souhaitent créer hésiteront avant de s’engager dans une voie où une erreur peut être vécue comme un échec. L’entrepreneur et l’artiste sont-ils seuls face à ce défi ? La menace de l’échec est-elle la meilleure motivation pour encourager la radicalité de la création ou pousse-t-elle au contraire vers une approche pragmatique et commerciale de l’invention ? Quel doit être le rôle de la société dans la protection des forces créatrices sans pour autant brider leur créativité ?
16h45 – L’institution, meilleure ennemie du risque ?
Pour se protéger des risques, la première idée peut être de se tourner vers les institutions. Mais, en échange de leur protection, les institutions exigent souvent de la part du créateur qu’il lui présente des résultats tangibles, qu’il produise des indicateurs mesurables sur l’état de son travail et qu’il respecte des horizons de temps prédéfinis. L’institution, qui vise à garantir la sécurité du créateur ou de l’entrepreneur, forme aussi un cadre dont il est difficile de s’affranchir, risquant de brider la prise de risque et la radicalité de l’invention. L’institution est-elle un frein à la création ou une protection nécessaire face aux conséquences des risques pris par les créateurs ? Faut-il réinventer l’institution, pour permettre plus de liberté à ceux qui veulent innover, ou s’en affranchir complètement pour inventer sans contraintes ?